Le peintre Georges Caraël (1911 – 2010)

 

Georges Caraël a commencé ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Boitsfort (Bruxelles) en 1991. Il avait consacré ses jeunes années à la musique, depuis 1920 jusqu’à l’âge de 80 ans, âge auquel il décida que la musique pouvait continuer sans lui. Cette jeunesse-là ne sera pas évoquée ici : son activité de corniste d’orchestre, de soliste et de chambriste, son enseignement au Conservatoire de Musique de Bruxelles, son rôle à la radio belge (à l’époque où la radio était un service public), ses étroites relations avec les plus grands musiciens de son temps (Charles Koechlin, Pierre Boulez, Bruno Maderna, par exemple), son rôle majeur dans la promotion de la musique contemporaine…

On ne dira rien non plus de son engagement politique et social, qui occupa toute sa vie.

La légende raconte que son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il découvrit un jour, au sortir de chez lui, de grands panneaux vierges jetés à la poubelle : il les ramassa et, comme il n’en avait aucun usage pratique, il se mit à les décorer. C’est ainsi que sont nés ses premiers collages abstraits. Mais très vite, il réalisa que les bases du métier lui faisaient défaut, et il s’inscrivit à l’Académie des Beaux-Arts pour les apprendre. Au bout de quelques années il changea d’établissement et eut le bonheur d’arriver dans la classe de Maya Van Bellinghen, qui reconnut sans hésiter l’originalité de ce jeune élève têtu et persévérant. Le résultat figure dans les pages de cet album. Il n’y a aucun ordre logique dans la suite des reproductions : les numéros correspondent simplement à la référence photographique. Mais le talent du peintre ne s’est pas déclaré brusquement un jour des années 1990 : il avait à peine 16 ans, en 1928, lorsqu’il remplit le petit carnet de croquis que l’on retrouvera plus loin.

Georges Caraël n’a jamais voulu montrer ses créations. Il ne peut hélas plus nous reprocher de le faire à sa place.

 

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